Recommended Books
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Grand arrêt sur l’Africanisme – De l’antiquité à nos jours
L’Africanisme (écrits sur l’Afrique) n’est pas aussi récent que sa vogue actuelle ne laisse supposer. Durant l’Antiquité, l’Égypte fut une terre de destination obligée pour de nombreux Grecs et Romains. Dans le premier millénaire, l’Afrique a donné à la latinité des écrivains. Avec la conquête arabe de 640 après J.-C., les musulmans débarquent en Égypte et en Afrique du Nord, implantant l’islam. L’arrivée des musulmans au VIIe siècle de notre ère vit resurgir les écrits, cette fois-ci en langue arabe, rédigés par des voyageurs étrangers venus du monde asiatique. Avec les littératures des XVIe et XVIIe siècles respectivement, on eut de nombreux écrits soit sur l’Afrique, soit sur les Noirs d’Afrique, dus à la traite des esclaves. Avec les temps modernes (XVIIIe et XIXe siècles), apparurent des écrits produits par des raciologues, des idéologues de la colonisation, des missionnaires, des militaires, des commerçants, des voyageurs, des explorateurs, des chercheurs et des administrateurs. La période contemporaine marque le début du nouvel Africanisme après des rapprochements internes entre l’Europe et l’Afrique dus aux guerres mondiales, à la colonisation et enfin indépendance des pays africains.
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L’INVENTION DE L’AFRIQUE – GNOSE, PHILOSOPHIE ET ORDRE DE LA CONNAISSANCE
trange destin que celui de la trajectoire du livre The Invention of Africa (1988), ici traduit par Laurent Vannini en français. Son auteur Valentin Y. Mudimbe, est reconnu comme l’un des plus fins analystes des sciences sociales, des humanités classiques et modernes et de la philologie ; Mudimbe est aussi un romancier hors pair. Il a pourtant fallu une génération pour traduire son livre dans la langue et les traditions intellectuelles francophones qui l’ont nourri. Mudimbe explore ici, trois territoires épistémologiques, la philologie grecque et latine, les bibliothèques religieuses et l’ethnographie coloniale, pour s’en prendre avec une certaine allégresse aux littératures en quête d’une Afrique « vernaculaire », d’une modernité néo-pharaonique inaugurée par une Égypte ancienne triomphante, remise sur ses pieds africains, qui fit la leçon aux Grecs, pour établir une production intellectuelle décrochée du monde occidental. Le livre continue de faire l’objet de commentaires et de critiques. Il est probablement l’un des ouvrages les plus cités de la littérature africaniste. Sa lecture est obligatoire dans plusieurs disciplines enseignées dans les universités américaines.
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La Reconquête d’une identité noire – Essai
Après des siècles d’esclavage et de colonisation, comment l’identité noire a-t-elle été reconstruite ? Quels sont les acteurs qui l’ont réinventée ? Quelles sont les diverses valeurs et situations qui ont permis cette reconstruction ? La reconquête d’une identité noire est un ouvrage qui appréhende la reconstruction de l’identité culturelle et politique en Afrique. Le retour aux racines africaines des intellectuels noirs s’est manifesté par un besoin de connaître et de faire connaître la culture africaine. Qu’ils soient africains, afro-descendants ou occidentaux, ils se sont appuyés sur les faits de l’esclavage et de la colonisation pour reconstruire cette identité.
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Les deux piliers de l’Atlantique – La contribution des Afro-Noirs édification de l’Amérique
Depuis la nuit des temps, les deux continents piliers de l’Atlantique ont entretenu des relations millénaires étroites et l’Afrique a apporté sa grande contribution essor de l’Amérique. Des faits historiques le prouvent à suffisance : avec les restes de Lucy et de Toumaï, l’Afrique est le berceau de l’humanité d’où sont parties les premières expéditions pour la découverte et le peuplement des autres parties du globe ; des voyageurs exotiques venus d’Afrique avant 1492 ont foulé le sol américain ; les esclaves d’Afrique occidentale ont impulsé le développement rapide de l’industrie américaine et encore les savants noirs ou les megastars noires américaines…
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Risques naturels et développement en Afrique de l’Est (Région de l’IGAD)
Les pays de la Corne de l’Afrique sont particulièrement concernés par les catastrophes naturelles qui sont origine d’importants dégâts humains et économiques. Parallèlement, ils figurent parmi les plus pauvres de la planète. Le lien entre niveau de richesse et catastrophes naturelles a été peu étudié dans cette partie du continent, une lacune que tente de combler cet ouvrage en proposant des méthodes et outils d’analyse pour évaluer les causes des catastrophes naturelles et avancer des pistes de remédiation.
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Trajectoires de ruralités intertropicales, en Afrique et ailleurs
Les espaces ruraux sont abordés en termes de dynamiques, de transformations et d’intégration dans des logiques qui ne sont pas nécessairement agricoles, mais aussi démographiques, techniques, urbaines, mondialisées, etc., en connexion avec le contexte de la globalisation.
En hommage au professeur Bernard Charlery de La Masselière (université Toulouse – Jean Jaurès), quatre géographes, toulousains et bordelais, ont coordonné les contributions de 32 auteurs, dont 13 de pays du Sud. L’objet principal est de réfléchir à la diversité des trajectoires des systèmes ruraux dans les pays tropicaux ; il met en lumière des dynamiques de production, d’intégration et de diversifications dans des espaces de plus en plus connectés à d’autres échelles. L’essentiel du propos relève de géographies sociales faisant la part belle au terrain.
La première partie porte sur les moyens de production agricole et montre, à partir de plusieurs entrées et études de cas, des processus croissants de différenciations socio-spatiales. La deuxième est consacrée aux échanges et en particulier aux mobilités. Elle souligne des complémentarités rural-urbain à partir d’études de cas en Afrique anglophone et francophone. La troisième examine des dispositifs d’articulation de sociétés rurales à la mondialisation. Les modalités actuelles de production, d’intégration et de diversification créent-elles de nouvelles géographies de ruralités dans les Suds ??