Recommended Books
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Après tant de batailles… – Mémoires
Il y a trois hommes en Pierre Messmer : le soldat qui, dès le 17 juin 1940, a refusé l’armistice et entrepris, les armes à la main, de rendre à la France sa liberté, de Dakar à la frontière du Rhin en passant par Bir Hakeim et El Alamein ; l’administrateur colonial qui a assisté, navré, au naufragdochinois avant d’organiser lucidement la décolonisation de l’Afrique ; le ministre enfin, demeuré neuf ans à la tête des Armées par la volonté du général de Gaulle – un record dans l’histoire républicaine -, confronté à deux putschs, ordonnateur de la force de dissuasion nucléaire, et qui terminera sa carrière gouvernementale comme Premier ministre de Georges Pompidou.
Un seul de ces épisodes aurait largement rempli toute une vie. Pierre Messmer collectionne, sans en parler, les batailles, les évasions, les événements historiques. Discrètement, modestement, comme si tout cela allait de soi.
Plus que des mémoires, Après tant de batailles rassemble ses témoignages rédigés à chaud. On y découvre un Pierre Messmer inconnu et, pour tout dire, méconnu. Un homme d’une exceptionnelle lucidité sur lui-même et ses contemporains, épinglant d’une remarque ironique un Malraux ou un Bigeard, révélant au détour d’une phrase quelques secrets d’Etat l’enlèvement d’Antoine Argoud ou l’aide américaine à la bombe atomique française, troussant enfin des portraits inattendus de quelques vedettes de la scène politique nationale et internationale.
La vie de Pierre Messmer vaut bien des romans d’aventures. -
Lilyan Kesteloot – Femme au cœur de la négritude
Lylian Kesteloot avait découvert les splendeurs du Congo en voguant enfant sur le steamer de son père, ce bateau à grandes roues et fond plat, pareil à ceux du Mississippi. Elle était sur le pont en haut, les Noirs en bas avec les marchandises. « Je ne savais pas que cette séparation portait un nom : la ségrégation » Cette Belge aux origines ostendaises deviendra alors une spécialiste de la négritude et de sa littérature dans les années cinquante, époque où celle-ci n’intéressait personne.
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Mon père
L’auteur, dans cette autobiographie, se raconte lui-même avec tous les risques que comporte cet acte d’écriture : être complaisant avec soi ou s’auto flageller. Ni ange ni démon, il sait qu’il est comme tout humain. Il dit juste sa part de vérité sur lui même, sur son père, sa mère, son oncle… Il porte à la lumière ni crue ni tamisée chaque membre de sa famille. Il rend hommage à son père dont la vie tisse la trame de ce livre sans pour autant porter ombrage aux autres membres de la famille, même élargie. Mais dans Mon père, il n’y a pas que les Tibé. L’autobiographie est enrichie de sujets de réflexion majeurs, plus particulièrement sur l’Afrique.
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Un fauteuil pour deux. Récit
Djibril, l’auteur de ce récit, est né dans une grande ville d’Afrique de l’Ouest, dans une famille de petits commerçants. Orphelin de père, il doit arrêter sa scolarité âge de quinze ans pour travailler dans l’épicerie de son oncle. Ce travail de boutiquier lui plaît car il lui permet d’être en contact avec toutes sortes de gens, de toutes religions et de toutes ethnies. Leur petit commerce prospère, jusqu’au jour où ils perdent tout, lors de la crise post-électorale qui déchire le pays. Il assiste alors à des exactions qui le marqueront à vie.