Recommended Books
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Les eaux qui débordent
Tu l’auras certainement déjà appris par la radio à la réception de cette lettre: ton frère, oui ton propre frère avec lequel tu as partager les misère de votre père, ton frère est devenu ministre. Je voulais dire qu’il est « enfin » devenu ministre, mais je te vois me reprochant d’avoir toujours été impatient. Je te revois, chaque fois que tu venais me rendre visite ici à la capitale et que je me plaignais de l’inutilité de mes retournement politiques, de l’ingratitude de ma vie de caméléon, de l’insuccès de mes courbettes et de mes dons d’or, de défenses d’éléphant et de champagne, je te revois me rappelant à la patience, insistant sur le fait que le laboureur finit n’importe comment par récolter, que la sueur ne coule jamais inutilement.
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LES ENFANTS DES BRASIERS OU LES CRIS DE LA POÉSIE TCHADIENNE
On peut considérer que l’aventure de la poésie au Tchad suit aujourd’hui trois grandes orientations. La première tendance consiste à écrire pour rendre compte du chaos et dénoncer l’aliénation dont le peuple est victime. La deuxième tendance tend à concéder une place prépondérante au rythme et aux phénomènes sonores. La troisième tendance révèle un poète hanté par l’intolérance et la barbarie, horrifié par la violence de la jungle humaine.
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Les entrailles du porc-épic
» Partager du savoir » est une collection qui tend à rendre compte des réalités complexes, des préoccupations humaines et contemporaines qui dépassent le seul cadre disciplinaire de l’activité traditionnelle de la recherche universitaire. Il s’agit ici de rétablir les passerelles entre la science et le citoyen.
Edgar Morin
« L’Afrique est arrimée à l’Occident par un faisceau de conditionnements et semble marquée à tout jamais dans ses attitudes, dans l’exercice de sa pensée, dans ses pratiques de connaissance ainsi que dans ses manières de vivre.
D’aucuns y ont vu, outre l’existence du « Père », l’étrangeté de son « odeur ». L’Occident demeure maître et civilisateur. Par le biais privilégié de sa technoscience, il règne encore au cœur de l’Afrique. Mais peut-on évoquer judicieusement l’Afrique d’aujourd’hui sans prendre en compte ce nouvel écosystème ? La question du rapport entre cette technoscience occidentale et la culture négro africaine est un des grands défis posés à un continent en quête de développement authentique.
Car l’intrusion de la technoscience occidentale dans les mailles de la société africaine repose la question des valeurs contemporaines : quelles sont en fait nos idéologies ? Le mal-être de l’Afrique ne réside-t-il pas dans les incohérences individuelles et sociales ? Et quelle sera notre nouvelle éthique ? »
On’Okundji Okavu Ekanga
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Les Exilés de Koumous – (Sénégal)
La région de Kasamu Au est située au sud de Tchon Francis, à quatre cent cinquante kilomètres de Ndakaru, sur la rive gauche du fleuve Kambibolongo. Son nom évoque l’âme d’un peuple multiculturel, généreux et fier de ses valeurs et qui vit en symbiose avec les forces de l’esprit qui survolent l’invisible univers des ancêtres… Le lecteur suivra la famille de Toron dans l’opulence, dans l’expérience de la guerre, dans l’exil et ses péripéties et dans le dénuement, de Koumous à Dmdm Banko, jusqu’à Siguitchor à Kasamu Aku, dans le pays de Tchon Francis.
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Les exilés de la forêt vierge – ou le grand complot
« Par son talent de conteur, l’auteur réussit dans ces pages à nous convaincre que l’harmonie entre les peuples est plus qu’une utopie, que le pardon est possible des plus opprimés vers les plus odieux, que la repentance et le changement sont plus que des mots ou des idées… Une belle histoire venue de loin mais utile pour tous, pour garder un peu d’espoir, et croire que l’Afrique comme le reste du monde sauront sortir des guerres et des vengeance pour construire la paix ! » (une lectrice)
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Les fils de rois
En 1898, le capitaine Voulet, type même du « bâtisseur » de notre empire colonial, s’associe avec le lieutenant Chanoine, fils du ministre de la guerre, pour conduire d’ouest en est une expédition vers le lac Tchad. C’est l’époque où le commandant Marchand prend position sur le nil, à Fachoda, au risque d’une guerre avec l’Angleterre. La mission Voulet-Chanoine quitte Bordeaux en Juillet 1898. En septembre, après avoir remonté le Sénégal en bateau puis traversé le haut plateau mandingue (sud du Mali actuel), elle se divise en deux groupes. L’un embarque sur le Niger qu’il descendra jusqu’à Say, l’autre traverse les territoires nouvellement conquis au Brukina, dans la boucle du fleuve. Début 1899, pour la dernière année du siècle, les unités très disparates de la mission passent sur la rive gauche du Niger et marchent à la frontière des possessions encore mal définies des Britanniques au Nigeria. Bien que les ministres concernés soient sans nouvelles de l’expédition depuis des mois, une étrange rumeur prend corps à Paris. Au point que les autorités envoient, sur les traces de Vouvet et de Chanoine, un officier au-dessus de tout soupçon qu’elles chargent d’une enquête. Cet officier, le colonel Klobb, Saharien de grande valeur, est accompagné d’une escorte légère. Il découvre, dans le sillage de ceux qu’il cherche, une immensité d’horreurs.
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Les fleurs de Maskaram – Contes et récits d’Ethiopie
Les nouvelles et récits repris dans ce recueil sont le fruit de son séjour abyssinien et racontent d’une façon imagée les recherches de bonheur illusoire de certains de ses héros, les espérances déçues dans une ville de lumière et de déceptions, les récompenses inattendues d’un cœur généreux. Tout cela dans un langage plein de charme qui nous fait rêver de cette Ethiopie millénaire et éternelle du temps du dernier Négus.
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Les Girofliers de Zanzibar
Kijakazi, née à Zanzibar dans une famille d’esclaves, est la plus fidèle servante du seigneur Malik et de son fils, Fouad. Tandis que ceux-ci vivent comme des princes de la récolte des clous de girofle, leurs esclaves ne connaissent que brimades et tâches harassantes. Mais sur la plantation, certains jeunes se laissent gagner aux théories révolutionnaires venues de la ville… A travers ce récit aux airs de conte de fées, Adam Shafi Adam relate un événement peu connu de l’histoire contemporaine, la révolution de janvier 1964, qui marqua la rupture brutale avec le sultanat féodal de Zanzibar et l’instauration d’une république populaire.
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Les Honneurs perdus
« Que ceci soit clair : je m’appelle bien Saïda Bénérafa. Jusqu’à quarante et quelques années, je n’avais jamais quitté New-Bell Douala nº5. Je n’étais pas encore la jeune fille de cinquante ans qui passionne Belleville. Pourtant, même à cette époque, je faisais déjà la Une du téléphone arabe. »
Entre Couscousville, à la périphérie de Douala, et les hauteurs bigarrées de Belleville, la route est longue, pavée d’embûches, de petites joies et de grandes tragédies. Saïda va mettre longtemps à la parcourir, avec pour seule richesse son inaltérable confiance en la race humaine et son honneur qu’elle ne veut pas perdre. Cet «honneur», c’est aussi celui de toutes les femmes, qu’elles soient riches, jeunes, belles ou tout le contraire, qu’elles soient blanches ou noires, servantes ou maîtresses, catholiques ou musulmanes.
Jamais l’auteur d’Assèze l’Africaine n’avait décrit avec autant de verve sa belle et crasseuse Afrique, éclatante de vie, de couleurs et de gaieté malgré sa misère. Jamais elle n’avait dit avec autant de force son attachement à une France envoûtante, fragile et parfois impitoyable. Les Honneurs perdus, une déchirante tragicomédie de notre époque qui confirme Calixthe Beyala comme un des grands auteurs francophones, internationalement reconnus. -
Les Imaginations du sable
Kristien s’était juré de ne plus revenir dans son pays, l’Afrique du Sud, révoltée par l’apartheid comme par la frilosité des progressistes. Durant dix ans, elle a vécu sur un autre continent une vie librement choisie de femme moderne. Il faut l’appel d’Ouma, sa grand-mère, grièvement blessée dans un attentat, pour la convaincre de revenir. Ouma entreprend de lui conter la vie des neuf générations de femmes qui les ont précédées. Neuf générations de rebelles, qui tissent les mille et une nuits de l’Afrique du Sud. De Kamma, changée en arbre, à Lottie, disparue à la recherche de son ombre, de Samuel, qui étrangla son mari dans ses cheveux, à Rachel, enfermée dans une cave, peintre de fresques scandaleuses et ineffaçables, ces destinées prises entre légende et histoircarnent l’insoumission des femmes à la brutalité coloniale et raciste. Leur héritage ? Un imaginaire commun à tous, Blancs et Noirs, enraciné dans le même amour de la terre africaine.
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LES MAGICIENS DE BADAGOR
« L’ordinateur de Pathé était surtout pour lui un laboratoir pour différentes recherches dont sa théorie des villes intermédiaires… Plus qu’un fourre-tout, il faisait office de prothèse mentale (…) Il le chérissait, l’adulait, le ménageait, lui parlait, le grondait ou le complimentait selon les circonstances. » Véritable héros du livre, l’ordinateur devient rapidement un personnage déterminant, relèguant presque au second plan untrigue amoureuse dans laquelle les rebondissements se succèdent…
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Les mamelles de Thiendella
Voici le roman de la quête impossible. Thiendella, Aïcha, Djarno, Ben Latif, Natacha : chacun des personnages est à la fois narrateur et lecteur de sa propre fiction. Tout ce qui est affirmé est effacé. L’amour entre Aïcha et Thiendella se révèle irréalisable ; l’amour de Djarno, l’avocat des causes perdues, est subitement interrompu par la mort. Aïcha parcourt les rues de Djosssimo à la recherche désespérée de Thiendella : celui-ci échoue en solitaire sur la côte impériale des Mamelles, emporté par le déferlement de l’amour, de la poésie, du roman. Ainsi le récit se consume-t-il, à la flamme de ses propres histoires, entre illusion et vérité.
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Les parcs à faidherbia
Cet ouvrage est une synthèse des recherches effectuées sur l’arbre Faidherbia par différents organismes de recherche français et africains, dans les pays soudaniens et sahéliens où cette essence reste irremplaçable.
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LES REMPARTS DE LA MEMOIRE
Ce recueil déploie en une fresque polyphonique en vers libres les » interrogations » d’un intellectuel africain, confronté à sa mémoire – bardé de » richesses pérégrines et de faussetés authentiques » -, à ses doutes, son propre vécu existentiel, spirituel, se faisant l’écho de la situation de son peuple sans prétendre vouloir parler au nom de celui-ci ; et qui s’interroge chemin faisant sur sa propre trajectoire identitaire. Les remparts dont il s’agit ici protègent de et contre une mémoire possessive et exigeante. Mémoire plurielle aussi. Tout le recueil est constitué d’un poème unique organisé en tableaux-partitions, à lire comme séquences de ladite mémoire, articulé autour de grands moments, et qui se présente comme une » expansion » continue du titre. L’auteur fait partie de la nouvelle génération de poètes africains, qui tout en admirant les aînés, refusent d’être de simples épigones et explorent de nouvelles voies tant dans l’inspiration que dans l’écriture.
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Les Résignations
Tout en nous faisant découvrir, dans tout son éclat, sa sensibilité africaine par ses racines, la poésie de Kama KAMANDA dans Les résignations marque sa parenté, sa proximité et son égalité avec l’homme moderne en témoignant de l’unité du monde conçu, construit et détruit par l’homme, du monde en ces voies et dévoiements vers notre temps d’aujourd’hui. La poésie de Kama Kamanda est parole éveillée de notre contemporain qui, tout en plongeant dans ses racines et dans celles du monde, s’achemine vers les temps futurs.
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Les Soleils des indépendances
Quel sera le sort de Fama, authentique prince malinké, aux temps de l’indépendance et du parti unique ? L’ancien et le nouveau s’affrontent en un duel tout à la fois tragique et dérisoire tandis que passe l’histoire, avec son cortège de joies et de souffrances.
Au-delà de la fable politique, Ahmadou Kourouma restitue comme nul autre toute la profondeur de la vie africaine, mêlant le quotidien et le mythe dans une langue réinventée au plus près de la condition humaine. Dès sa parution en 1970, ce livre s’est imposé comme un des grands classiques de la littéraure africaine.
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Les trafiqueurs
Abidjan. Côte-d’Ivoire. « Que les choses soient claires, nous ne sommes pas des honnêtes gens, nous sommes des trafiqueurs, autrement dit des gens qui magouillent salement pour de l’argent… Nous assumons…Nous fournissons donc visas et passeports surtout. Temps de misère, époque de merde, les candidats exil sont légion. Ils fuient. Par tous les moyens. Ils sont prêts à payer. On nous propose aujourd’hui plus d’argent que nous ne pouvons en recevoir. C’est hallucinant ! »Avec en toile de fond le spectacle d’Abidjan sombrant dans une déglingue généralisée, Lucio Mad fait renaître, pour son premier roman, une littérature hilarante et férocement révolutionnaire qu’on croyait presque disparue.